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Historique

Dès 1950, c'est la collecte de Noël pour l'envoi de champagne à tous les soldats d'Indochine et le lancement à Paris des « journées de fraternité combattantes ». En 1951, la campagne « l'hélicoptère pour les évacuations en Indochine », les collectes de sang en métropole pour les blessés, la participation à la création du Comité National d'Aide aux Combattants d'Indochine (CNACI) dont l'association assure une vice-présidence.

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Ce comité deviendra par la suite la fondation Maréchal de Lattre. La même année voit le premier numéro de notre journal « Le combattant d'Indochine ».

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L'année 1952, l'association a enfin pignon sur rue. Elle s'installe dans les locaux du 45, rue de Naples à Paris qui deviendra célèbre. A la demande du Général Monclar, l'amicale des anciens de Corée s'affilie à notre association qui crée cette même année, le « groupement des familles de disparus ». Le 18 juillet, l'association obtient le vote par le Parlement d'une loi reconnaissant aux militaires ayant servi en Indochine et en Corée la qualité de combattant et l'application des dispositions légales dont bénéficient les anciens combattants de la guerre 1939-1945. Elle assure maintenant, de façon exclusive, la représentation des combattants d'Indochine. Et, simultanément, la Section de Marseille met en place une antenne en fin de la chaîne administrative afin de mieux accueillir et orienter nos camarades rapatriés.

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En 1953, elle renforcera cette position par la création d'un Foyer/centre d'accueil, 4 boulevard de la Liberté, à côté de la gare Saint Charles. Grâce au concours de bienfaiteurs étrangers, elle assure en grande partie l'équipement d'installations pour la réadaptation des aveugles de guerre. A la fin de cette année, elle acquiert un terrain à Oran et y installe un centre d'accueil pour les rapatriés en Afrique du Nord qui transitent dans ce port.

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Au début de 1954, c'est grâce à l'acquisition d'un terrain de 20 hectares à proximité de Fontainebleau, en Seine-et-Marne, l'installation du centre de repos « L'Escale » où sont reçus les convalescents sans famille à la sortie des hôpitaux militaires.

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Ces trois établissements, Marseille, Oran, Fontainebleau, fonctionnent jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie.

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Alors que se déroule la bataille de Dien Bien Phu, à deux reprises le 18 mars et le 4 avril, l'association mobilise la population parisienne à l'Arc de Triomphe pour manifester la solidarité de la France avec les défenseurs du camps retranché. La seconde de ces manifestations provoquera l'émoi du pouvoir politique qui y verra l'armée sortir de son rôle de « Grande Muette »…

Dès la signature du cessez-le-feu en Indochine, l'association prend une part importante aux recherches concernant les prisonniers du Vietminh.

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Elle participe à l'organisation de leur accueil en France et, dès octobre, lance une campagne pour faire connaître les conditions inhumaines de leur détention ainsi que le scandale des trop nombreux disparus.

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Avant la fin de l'année, elle obtient la publication des décrets d'application de la loi du 18 juillet 1952 et le paiement d'une indemnité aux anciens prisonniers des japonais en Indochine. Rien de ce qui se passe ou se fait en Indochine n'est alors étranger à l'association qui compte à ce jour 30 000 membres dont un tiers composé de militaires en activité. Mais le 1er novembre c'est la Toussaint sanglante et le début de la guerre d'Algérie où nombre d'anciens d'Indochine sont aussitôt engagés.

Dans les premiers mois de 1955, l'association obtient encore par un vote du parlement l'apposition, sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris, d'une plaque de bronze portant l'inscription : « Aux combattants d'Indochine, la Nation reconnaissante ».


Puis, à sa demande, alors que l'intégrité du territoire national est menacée, dans un souci de renforcer la liaison entre la Nation et son armée, par une décision du ministre de la défense est créé un « Comité de Patronage » de l'association constitué de personnalités militaires ayant servi en Indochine dont la présidence est confiée au Général Raoul Salan qui devient ainsi le second président d'honneur de l'association. Il le restera jusqu'à sa mort…

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Notre souci est alors de réaliser l'amalgame entre les vétérans d'Indochine et les rappelés et appelés en Afrique du Nord afin, d'une part, d'éviter à ces derniers les difficultés rencontrées par leurs aînés à leur retour et, d'autre part, de constituer une véritable communion et une totale solidarité entre le pays et ses soldats, ce qui nous avait tant manqué pendant la guerre d'Indochine.

Pour permettre cet amalgame et répondre au vœu exprimé naguère par le général de Lattre l'association change alors son titre et devient :

« L'association des combattants de l'Union Française »

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Une modification à ses statuts, en 1956, lui permet d'accueillir en ses rangs tous les combattants d'Afrique du Nord.

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Tout en renforçant son action de solidarité à leur profit : colis, parrainages individuels ou d'unités, suivi de matériel collectif (voitures-cinémas, jeux), soutien aux familles de tués et disparus, l'association engage dès 1956 des démarches en vue d'obtenir pour les militaires au combat la reconnaissance de la qualité de combattant, en fonction du principe « à mérites égaux, droits égaux

Pour soulager l'armée, elle crée un service de « volontaires civils gardiens de fermes » qui avec l'agrément du commandement verra un début de réalisation en Oranie…L'association tend ainsi à devenir le soutien et la base arrière de l'armée d'Algérie en métropole. En outre, par ses nombreuses sections sur place (plus de 30 sections sur l'ensemble des départements algériens) elle concourt à faciliter les contacts entre la troupe et les populations locales.

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La nomination de son président d'honneur, le général Salan, comme commandant en chef en Algérie et la présence sur le théâtre des opérations de plusieurs membres tant du Comite de patronage que l'association à des postes de responsabilité vont la conduire à jouer un rôle important dans les événements qui marqueront le déroulement du conflit. Dans la stricte fidélité à l'engagement de la France et à ses buts statutaires, il est indéniable qu'elle a servi de catalyseur aux événements qui ont abouti au « miracle » et à la victoire du 13 mai 1958.

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Le détournement de cette victoire et l'évolution politique qui s'ensuivit entraînèrent pour l'A.C.U.F. de très lourdes conséquences .Elle paya très cher sa fidélité à la France et à son idéal….

Décimée, privée d'un grand nombre de ses responsables, elle n'en continua pas moins son œuvre, particulièrement son action d'assistance et d'entraide orientée plus spécialement en fonction des événements qu'a traversés notre pays.

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Depuis 1962 l'A.C.U.F. qui a transféré son siège 26 rue Saint Joseph dans le 2è arrondissement de Paris a privilégié son action en faveur des anciens Harkis et supplétifs Français musulmans, des anciens combattants africains et, plus encore depuis 1975, de ceux cambodgiens, laotiens, vietnamiens qui viennent avec leurs familles se réfugier en France.

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L'association participera par des missions et par des initiatives personnelles de ses membres à l'aide humanitaire dans des camps de réfugiés de Thaïlande de Malaisie et de Hong-kong : à souligner, le dévouement et l'action sur place, au cours des dix dernières années, du regretté docteur Grauwin, le « toubib » de Dien Bien Phu. Elle entend ainsi être fidèle à sa triple mission de fidélité, d'amitié, et d'honneur.

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Avec le vieillissement de ses ressortissants, ses charges d'assistance augmentent alors que ses ressources propres diminuent du fait de l'éloignement dans le temps.

Depuis les soubresauts de mai 1968 ,l'A.C.U.F. a été conduite à privilégier son action pour le renouveau de l'esprit civique dans notre pays.

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En 1971, elle publie, sous le titre « l'Enjeu », un petit livre où sont réunies les raisons profondes de notre combat ainsi que les valeurs à défendre et à promouvoir, la description de l'adversaire et de ses procédés, les principes et les méthodes propres à mener une lutte efficace contre toutes les forces subversives. Cet ouvrage adapté par la suite en espagnol a été diffusé sur les cinq continents.

L'A.C.U.F. complète ce travail de formation et d'information grâce à son journal trimestriel : « Le combattant d'Indochine et de l'union Française » et plus localement "La Diguette et la Piste" pour la section locale d'Indre-et-Loire.


Au cours des années 1977 et 1978 l'A.C.U.F. a obtenu la réalisation des quelques projets qu'elle poursuivait depuis plusieurs années, comme le retour en France de la dépouille d'un soldat inconnu tombé en Indochine et celle d'un soldat inconnu tombé en Afrique du Nord, réalisation de dispositions réglementaires concernant l'ensemble de ses ressortissants, l'attribution de la Croix du Combattant Volontaire pour l'Indochine, la Corée, …et l'Afrique du Nord.

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En 1988, le rapatriement des corps des combattants tombés en Indochine entraîne une série de manifestations nationales prouvant une prise de conscience tardive par la Nation des mérites et des sacrifices du C.E.F.E.O. : hommage solennel rendu aux anciens d'Indochine par le Président de la République dans la Cour d'honneur des Invalides, colloques, rues, places des anciens d'Indochine, première pierre de la nécropole de Fréjus, statut en faveur des prisonniers du Vietminh, etc…

Des problèmes restent en suspens et mobilisent toujours les instances de l'A.C.U.F., notamment tout ce qui touche à la cristallisation des pensions des anciens combattants d'origine africaine et asiatique, la défense des anciens combattants d'A.F.N., sa contribution au développement de la reconnaissance de l'œuvre de la France d'outre-mer tout particulièrement auprès des jeunes générations et la défense de l'honneur des anciens combattants, la défense de la mémoire de nos morts.

Héritier d'un passé riche d'actions multiples, discrètes ou publiques, L'A.C.U.F. n'est pas une association « d'anciens combattants » seulement préoccupée de revendications matérielles. Certes, elle poursuit inlassablement la réalisation de mesures que la justice impose mais elle veut être une famille de combattants décidée à poursuivre, sous la forme civique, la lutte menée autrefois sur le terrain.

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